« Failles d’être » sort aux Editions du Bord du Lot

A mes lecteurs, fidèles ou occasionnels, mes vaillants lecteurs de ce blog très lunatique, cette petite annonce : « Failles d’être » sort ces jours-ci, sous le soleil et les orages de juillet, aux Éditions du Bord du Lot. Son premier titre, « Revenir… » était déjà pris. Après nombre de propositions croisées entre l’éditeur et moi, nous avons opté pour

1ère de Couverture "Failles d'être"

Couverture « Failles d’être »

« Failles d’être ».  Je vous transmets le texte de quatrième de couverture :

« Une femme accueille dans un bouleversement profond un père qu’elle ne connaît pas, qui l’a abandonnée petite. Lui viennent alors des questions sans réponse quant au passé de cet homme, et au sien propre, à ses origines, zones d’ombres impossibles à pénétrer. L’homme, malade, ne dira rien de tout ce qu’il sait, faute de pouvoir, ou de vouloir. Et puis, écho lointain, la voix disparue de la mère qui l’a portée surgit dans sa plainte et son amour, clefs perdues pour toujours, richesse diffuse pourtant, donnant force à la vie de sa fille. »

Votre libraire préféré(e) vous le commandera sans difficulté, à moins que vous ne soyez si accros, si accrochés à la toile que remplir votre panier virtuel auprès de l’éditeur (  http://www.bordulot.fr/index.php?part=1&id=158 ) ou des centrales bien connues vous semble le meilleur moyen pour vous approprier ma prose. Et si vos vacances vous laissent le loisir de le lire (Ne craignez rien, c’est court…), vos avis m’intéressent, bien sûr ! 

 

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Brèche dans le printemps pluvieux, un passage dans les Alpes pour un petit salon du livre

DSCF7059 bL’occasion était belle, un texte retenu, qui sera publié en recueil collectif à la rentrée, et nous partons, avec nos deux chiens, vers la maison des Alpes, récemment cambriolée et « fortifiée » depuis. Petit salon très sympa, lecteurs et auteurs, paysages à découvrir car à quelques dizaines de km des « nôtres ».

Peu de temps pour la balade mais j’ai quand même fait ma descente jusqu’au lac, et la remontée bien sûr, en herborisant avec grand plaisir. Je voulais voir les asperges sauvages repérées l’été, elles avaient déjà sorti et déployé leurs fines feuilles aériennes. Les orchidées commençaient à fleurir, les ancolies, les astragales, les pulmonaires et bien d’autres ponctuaient le sentier de leurs variations du bleu au violet en passant par des roses plus ou moins intenses. Si j’ai de bonnes photos, j’en ajouterai peut-être une ou deux.

Pour l’instant, je m’engage dans un nouveau parcours, édition à compte d’éditeur toujours, bien sûr, d’un autre texte, ni roman, ni nouvelle, ni essai. Je ne sais comment l’appeler, récit à trois voix peut-être ?
Je vous préviendrai, vaillants lecteurs de ce blog très lunatique !

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Partir acheter des cigarettes…

Partir acheter des cigarettes…

Pas envie de bouger, pas envie de travailler, de réfléchir, de réagir. La panne. Le coup de vague à l’âme qui frise la déprime. Même pas l’envie de se secouer, de chercher une solution pour que ça passe. Il faudrait pourtant, dans ces cas-là. On le sait. Il n’y a que ça à faire, se secouer, appeler quelqu’un, inventer n’importe quoi pour s’obliger à sortir de cet état de torpeur qui, insidieusement, finit par paralyser sa victime, la rendre indifférente à tout, tout, événement de l’extérieur comme de l’intérieur.

 Oui, mais… voilà, oui mais… Les choses sont déjà trop avancées quand on se dit que cela n’est pas la peine, que rien ne vaut la peine, qu’attendre on ne sait quoi, c’est aussi bien, et moins fatigant, et que, justement, on est si fatigué par cette absence d’envie qu’on n’envisage même pas l’idée de faire un effort. Savoir pourquoi on porte jusqu’à l’écœurement cette lassitude qui n’est même pas du découragement ? A quoi bon ! Il doit y avoir des raisons, sans doute. Les chercher, les analyser ne règlerait pas le problème, si l’on peut parler de problème en l’occurrence. Non, pas vraiment un problème, juste un ennui si profond qu’il semble sans origine et sans fin, soulevé par la même vague que celle qui vous enveloppe et vous écrase de sa tiédeur lourde.

 Au milieu de cet ensommeillement, entre deux eaux, entre deux airs, il semble qu’une pensée veuille émerger. Va-t-on la laisser dans les brumes qui ont envahi le cerveau et l’empêchent de se faire mal en se cognant à quelque chose de consistant, d’un peu réel ? Ou bien va-t-on la laisser prendre corps, se rassembler ? Et perturber, en se faisant voie vers la conscience, la léthargie dans laquelle on coule, paisiblement plus que tristement ? Oh ! Si elle veut sortir, qu’elle sorte… Ce serait un tel effort que de l’en empêcher, maintenant qu’elle est prête à naître vraiment…

Oui, une histoire de mariage, de voyage, il y a quelque chose comme ça qui traîne dans sa vie. Une brûlure lui arrache un gémissement et un juron. Le mariage, ça brûle ? Ou le voyage ? Non, juste sa cigarette qui achève de se consumer en atteignant les doigts. Les desserrer. Voilà. Le mégot tombe. La douleur va passer. Comme le reste, le temps, la vie… Et ce bruit cristallin qui accompagne la chute du mégot ? Ah, oui, pas grave, rien n’est grave, l’autre main aussi a desserré ses doigts, c’est tout, et le verre s’est brisé dans sa chute. L’alcool s’est répandu. Et alors ? Il faudrait se lever pour en verser dans un autre verre ? Inutile, l’alcool donnerait peut-être momentanément une énergie que l’on redoute d’avoir. Et qui pousserait à agir, et ce serait trop fatiguant. Se contenter de l’effort d’accepter une pensée ou deux qui naissent, flottent, se dispersent. Ce sera bien assez. C’est le début de l’état de veille… N’allons pas trop vite. On est si bien ainsi…

 Cette histoire de mariage qui revient… Une rôtisserie, un traiteur, un grand repas, avec toute la famille, beaucoup d’amis, des pâtisseries partout… Des pâtisseries à nom de voyage, un voyage à nom de pâtisserie… Et aussi une immense pâtisserie à nom de traquenard, de coup monté, avec un couple en noir et blanc collé au sommet avant d’être dégommé au couteau… Les images glissent, se superposent, s’évanouissent, reviennent… Il y aurait donc quelque chose de réel, d’inévitable ? Cela aurait-il déjà eu lieu, ou serait-ce encore à venir ? Laisser les choses se dessiner… Ou s’embrouiller… On sonne à la porte. Oh ! Que de bruit ! Qui insiste ainsi ? Pourquoi se déranger pour de tels malotrus ? Et le téléphone qui s’y met ! Les téléphones ! Ne peut-on être tranquille ? Il faudrait bouger pour couper tout cela… Mais bouger…

 Bouger ? Oh ! Ça ou autre chose, maintenant que lui revient la conscience, à coup de sonneries diverses, de bruits d’immeuble, de klaxons, de ville pleine et entière, grise et fourmillante, qu’importe de bouger ou de ne pas bouger ? L’histoire de mariage, de voyage, cela semble bien réel. Ce n’est ni un rêve, ni du passé, ni de l’avenir. C’est maintenant. Les préparatifs sont visibles partout ici. Premiers cadeaux, propositions des agences de voyage… Jusqu’aux essais de menus surréalistes avec viandes à la broche et petits cœurs à la flèche, plateaux de lunes de miel sur boeing à carlingue d’abeille, pièce montée creuse aux alpinistes de plastique encordés… Il faut s’habiller, tout est prévu, minuté, déjà on doit l’attendre, ne pas comprendre pourquoi la porte est restée close. Que signifie cette brèche, cette étrange parenthèse ? Pourquoi ce dégoût vague, cette énorme torpeur, pourquoi cet ensommeillement presque de conte de fée ? Que s’est-il donc passé ?

 Il existe des histoires, pas de mariage ou de voyage, des histoires que l’on raconte, vraies ou supposées vraies, d’hommes, oui, toujours des hommes, c’est curieux, qui sortent acheter des cigarettes, des allumettes, et qui disparaissent, pour toujours ou pour des années. C’est dit aussi dans des chansons. Cela pourrait devenir son histoire, après tout, pourquoi pas ? Avoir fini ses études, être titulaire d’un emploi, se laisser entraîner à se marier, accepter, décider, croire que l’on a décidé et se découvrir une rechute de crise d’adolescence, avec ennui, doute, peur du risque et goût du risque tout emmêlés, c’est bizarre, bizarre, mais pas à négliger. Bizarre, cette rechute. Cela ressemble à un réveil, à un éveil, presque. Se marier, se caser, entrer dans une case, comme on se protègerait contre la vie, comme on prendrait une assurance sur l’amour et la sécurité, est-ce un jeu ? Un jeu de rôle grandeur nature, pour les jours de la semaine et les week-end ? Non, l’adolescence peut aussi voir cela comme un affaissement, un abandon, un abandon de soi au monde. Il semble difficile de s’extraire de l’adolescence. Pas vraiment nécessaire, d’ailleurs, quand on y songe.

 Laisser un mot sur la table. Comme cela, ils seront au courant, ils ne s’inquièteront pas, ceux qui sont déjà prêts, futur conjoint et famille qui se dit déjà belle famille. Ils ne vont pas comprendre, mais ils ne vont pas s’inquiéter. C’est mieux pour eux de ne pas s’inquiéter. D’ailleurs, pourquoi s’inquiéter ? On ne cherche pas les personnes majeures quand il n’y a pas de raisons de s’inquiéter. Est-ce une raison pour s’inquiéter, un retour d’adolescence ? Et qui saurait qu’il y avait un retour d’adolescence ? Ou plus grave, peut-être ? Peur aiguë, soudain, d’entrer dans une case, d’entrer dans un modèle de vie, encore un, après les études et les débuts dans la « vie active », marcher sur le chemin tracé du bon citoyen, peur panique, envahissante ? Adolescence ? Ou plus grave ?

 Bien. Laisser un mot sur la table.

Ensuite n’emporter qu’un tout petit sac à dos, celui de l’appareil photo par exemple, mais avec carte bleue, monnaie, papiers divers, il va bien falloir s’occuper de tout ça, on verra plus tard, pas besoin de plus pour aller acheter des cigarettes ? Non, ça doit suffire… pour quelques années…

 Et filer dans le quartier près du port où se trouvent tous les marchands de tout, denrées plus où moins exotiques dans des boutiques étroites et odorantes ou sur des étals mangeant les trottoirs. Là, s’installer à l’ombre fraîche et commander, comme lorsque sa nounou l’emmenait en virée secrète, des lunes de miel pour tout un mariage… Les laisser fondre sur la langue, avec volupté, jusqu’à l’oubli, l’oubli de l’ennui, de la peur, les laisser fondre sur la langue, se fondre dans cette volupté, comme dans les bras de la nounou. En faire une orgie à ne pouvoir bouger, à ne plus pouvoir entrer dans une case…

 Ah, oui, c’est vrai, avant, tout de suite, le mot sur la table : « Je pars acheter des cigarettes… »

 

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Fragilité

Meilleurs Voeux 2014Fragilité de nos existences, et légèreté des disparitions, la vie, les vies, les souffles montent, souffrent et s’apaisent, dans la fluidité des vents, des océans, la chaleur de la terre.
Quel oiseau a rencontré là des crocs affamés et laissé cette plumée blanche sous la rosée d’hiver ?
Une très bonne année à tous ceux qui prennent encore un instant pour jeter un coup d’oeil sur ce site en fréquente hibernation ! Meilleurs voeux à tous !

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Un éclair bleu entre deux pluies, le lion veille

Lion du parc Chavat

Le lion veille, immobile, depuis un an, depuis toujours, et coule la Garonne

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Sous d’autres pluies, le printemps

Etang sous ciel gris et pommiers pleine fleur
Étang sous le ciel gris et pommiers pleine fleur, verte Normandie

La pluie, la pluie au long des matins et des soirs, partout, sur l’Aquitaine et sur Paris, sur la Normandie verte et fleurie, où un soleil s’est échappé brièvement des nuages pour étaler les rouges de son couchant de Pentecôte.

Mais la fête était dans les coeurs, le feu dans les cheminées, la lumière dans les yeux et la folie de la danse jusqu’au bout des orteils… Gris mois de mai, plaisir d’un très beau week-end de rencontres…

 

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Sous les pluies, le printemps

D’où venait le tailleur de pierre, le sculpteur, le brigand repenti revenu de campagnes barbares pour nous offrir à travers les siècles ces éléphants sur leur pilier calcaire ?

Après un petit salon saintongeais, ce fut un enchantement sous la bruine que cette découverte de merveilles d’un autre âge où le travail des hommes s’étirait au rythme des saisons et où la mort prenait vite les corps épuisés, les âmes libres se promenant sous les frondaisons et les arches, ornements semi-païens d’églises désertées pour une éternité aux dieux enfuis.

Eléphants du passé cachés dans le calcaire

Éléphants d'un passé roman cachés dans le calcaire saintongeais

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Février-mars en tempêtes

Perturbations du ciel, des saisons, des flots et des cœurs

Belem navire école

Le Belem, navire école, en escale à Bordeaux

, mais le Belem m’attendait à quai lors de cette balade inopinée entre deux films à l’Utopia. Emporte-t-il aussi vos rêves ?

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Manteau d’espace et de temps

Trop difficile de venir régulièrement donner la becquée à ce blog. Je ne le croyais plus en vacances, il était à la diète. Il lui faut supporter souvent cet état car j’ai revêtu mon manteau d’espace et de temps, celui qui me protège mal des obligations quotidiennes mais me propulse dans les vents d’hiver, les froids doux d’océans, les pleurs des arbres défeuillés.

Voeux 2013 faune Chavat

Voeux 2013 faune du parc Chavat, fond de Garonne

Pourtant je pense à vous, promeneurs hasardeux, qui venez parfois glaner des nouvelles. A vous, tous mes souhaits de bonne année 2013, puisque c’est la saison d’en formuler des brassées. Que les courants intérieurs et extérieurs vous soient favorables pour toutes les vies que vous vivez ou voulez vivre.

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Retour automnal

Cueillette et ramassage des bois et jardins

Cueillette et ramassage des bois et jardins, exutoire de mes pulsions de femme sauvage

 

Avec le bel automne, les lumières rouges des vignes au bord du fleuve, je décide d’interrompre  les grandes vacances accordées à mon blog. Non, je n’avais pas disparu, je marche, je cueille, j’écoute violes et violons de tous crins, voix et cornets, je rêve, j’écris, et je viens de recevoir ce qui suit :

 

Bonjour,
Nous avons le plaisir de vous annoncer que votre texte a été retenu pour le concours du Prix Livres en tête dans la catégorie « Libertins ».
Vous êtes ainsi invité au Bal à la Page Libertin du festival Livres en tête le samedi 17 Novembre où Bernard Pivot et Katsuni viendront remettre le prix au lauréat. [……]
Toutes nos félicitations!
En attendant avec impatience le 17 Novembre,
Bien cordialement
Les Livreurs

 

Mes billets sont achetés et, au lieu de partir dans les bois chercher des champignons, je pars donc pour un week end en capitale, retrouver famille et amis autant que faire se peut, faire connaissance avec un nouvel auteur de La Cheminante au salon L’autre livre des éditeurs indépendants, à la Halle des Blancs manteaux, au coeur du marais où j’ai de multiples attaches, et samedi soir, me rendre au bal à la page, au couvent des Cordeliers, un moment cocasse dont je vais beaucoup profiter, sans aucun doute… Aurai-je l’occasion de danser avec mes lecteurs ? Peu probable !

 

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