L’Escale du livre, à Bordeaux : de très bons moments (avec beaucoup de fatigue s’accumulant, c’est vrai, en trois salons, trois week end de suite…), temps chaud, soleil sur les marches du conservatoire, jeunes élèves qui passent avec leurs instruments, quatre qui nous offrent un peu de Purcell, instants magiques, et si belles rencontres avec des amis de toutes mes vies, passées et actuelles, et de nouvelles lectrices, nouveaux lecteurs, ou simples visiteurs aux regards riches, aux sourires lumineux, un beau salon, pour moi, pour mon compagnonnage avec ceux de La Cheminante, dont Adamou Idé en résidence pour quelques jours encore.
Dois-je ajouter que ne m’a pas été épargné, pas plus qu’à Adamou Idé ni aux malheureux serveurs, le spectacle désolant, contre les tables du buffet, d’agglomérats de ventres, yeux, mains, de tous ces rapaces humains, grossiers et mal élevés, se goinfrant sans vergogne et sans laisser place à ceux qui se refusent à jouer des coudes pour se mêler à cette sinistre comédie ? On leur pardonnerait volontiers leur goujaterie si l’on les savait pauvres, rejetés, affamés, ce que bien sûr ils ne sont pas. C’est une pièce de théâtre en soi, intéressante mais peu réjouissante.
Le prochain salon, CITA’LIVRES, c’est à la fin du mois, à Château d’Oléron, en Charente maritime, 17, dans la citadelle qui porte la patte de Vauban, comme celle de Blaye, si belle avec ses massives murailles, ses échauguettes en guetteurs fidèles, ses douves, ses glacis, son ouverture sur les lumières mouvantes de l’estuaire, sur les vents ondulant fleuve et nuages…
Le flyer papillon attend ses modifications et se pose très vite.